Le besoin de reconnaissance, le socle inconscient de notre vie.




Nous avons tous un besoin en commun, en tant qu'être humain, c'est la reconnaissance.

Être reconnu :
- pour notre travail,
- en tant que femme, homme, mère, père, ami(e), soeur, frère ...
- pour ce que l'on apporte à une relation,
- pour nos qualités, nos talents, nos dons, notre savoir-faire,
- etc.

Lorsque nous ne sommes pas reconnus dans quelques domaines que ce soit, nous nous sentons blessés et amoindris. Il manque une grande parcelle en nous, qui recherche à être reconnue pour ce qu'elle est. Je suis rentrée profondément dans cette blessure et je vais essayer de retracer ma découverte.
Actuellement, cette blessure de non-reconnaissance est ancrée en chacun. Pour la découvrir, c'est un voyage à faire dans son enfance, qu'il nous faut entreprendre. Les fondations de notre vie d'adulte ont été construites sur l'enfant que nous avons été. Et cet enfant s'est formé sur ce qu'il a vécu avec ses parents.

L'origine :

L'enfant que nous étions avait besoin de validation de ses parents pour définir sa valeur.
S'il se sent entouré et soutenu, s'il sent que l'on approuve ce qu'il est et ce qu'il fait, il accordera de la valeur à qui il est. Si au contraire, il ne reçoit pas ces validations extérieures, il portera la croyance de ne pas avoir de valeur. Ce qui formera plus tard son manque de confiance en lui et en la vie. L'humeur de nos parents ainsi que leurs vies personnelles ont défini s'ils ont été patients et comment ils nous ont accueillis, tout comme s'ils nous ont rejetés et s'ils ont été indifférents, voir absents. 

Nous savons tous que nos parents n'ont pas toujours été dans de bonnes dispositions, pour accueillir le petit être que nous étions. Il n'y a aucun jugement à porter, mais juste comprendre le mécanisme de cette blessure. Nous pouvons dire en même temps que tous, nous avons été blessés, car nous n'avons pas été reconnus à notre juste valeur à un moment de notre vie.
Une petite fille qui se met à chanter à tue-tête dans la maison, sa maman fatiguée, contrariée par des problèmes personnels, va au bout de sa capacité à entendre du bruit, se sentir agressée, criée à sa fille de se taire et lui dire : "Tu me casses les oreilles" ! Cette petite fille se sentira blessée, remettra en cause sa voix et sa capacité à chanter pour ne plus jamais chanter. Elle croit qu'elle chante mal et "casse les oreilles".

Donc, j'ai cherché en moi et avec mes guides, la solution pour me libérer de cette blessure qui jalonne ma vie et colore celle-ci en manque et tristesse. J'ai bien vu la solution, en demandant à mes parents de me reconnaître en tant que leur fille, dans ma valeur unique, dans mes qualités et mes défauts qui forment la personne que je suis.
Mais, comment faire une telle démarche sans les déranger, leur montrer leurs propres manquements ou encore passer pour une excentrique ! Oui, la peur du jugement (sourire). Je suis prête à dépasser cette peur... Mais les personnes qui n'ont plus leurs parents ou encore pour celles que ceux-ci sont fermés à toutes ouvertures et communications, comment font-elles ?

J'avais l'image persistante d'un petit enfant, qui tire sur le pantalon de son papa ou de sa maman et qui lui dit :

"Quelle est ma valeur ? Tu m'aimes dit ? "

La blessure :

Je sentais qu'une démarche aussi puissante qu'entendre mes parents, même une fois adulte, reconnaître la belle personne que je suis, changerait pour toujours mon être. Comme une pièce au puzzle éparpillé en moi qui se recompose enfin.
Mais je ne voulais pas m'arrêter en si bon chemin et comprendre comment faire lorsque l'on ne peut pas effectuer cette démarche. Car à la base c'est de nos parents que l'on attend la reconnaissance même si ce n'est pas conscient. C'est le petit enfant qui a été créé par cette femme et cet homme qui demande qui il est ? Et s'il a de valeur ?

Je ne souhaite plus le rechercher à l'extérieur, je ne suis pas mon travail, je ne suis pas mes talents, je ne suis pas la femme ou la mère, ou encore l'épouse, l'amie. Je suis plus que cela. Je suis un être entier et complexe. Je suis un monde entier. Je suis toutes les facettes de mon être et je ne veux pas me diviser. Je souhaite être reconnue pour mon être au complet ! 
Et en suivant ces aspirations, la vérité a éclaté. Les parents sont à l'origine, car ce sont eux qui nous ont créés. Ce besoin de reconnaissance répond à une question bien plus profonde :

Ai-je le droit d'exister ?

Ai-je assez de valeur pour exister ? 
Est-ce que je remplis vos rêves, vos aspirations en existant ? 
Suis-je assez bon et doué pour que vous m'ayez fait naître ? 
Est-ce-que je remplis ma part du contrat ?

Suite à cette réponse, j'aurais le droit d'être heureux, de vivre ma vie, de m'apporter ce que je souhaite, de vivre vraiment.

Nous recherchons la reconnaissance comme preuve que l'on a le droit d'exister.

C'est presque une monnaie d'échange, vous savez si je fait ça, j'ai droit à ça... Cela ne vous rappelle rien ?
Oui, notre société actuelle. Nous pensons que nous devons avoir de la valeur pour recevoir l'approbation d'exister. Nous croyons inconsciemment, qu'il nous faut mériter le bonheur, le succès, la joie et même la vie ! Posez-vous la question, débusquez vos conditionnements et vos croyances inconscientes. Vous découvrirez que là, tout au fond de vous, votre enfant intérieur pense devoir mériter son droit à exister ...

Certains vont l'exiger de force, d'autres vont utiliser la culpabilité pour la recevoir. Mais nous recherchons tous la validation a notre droit d'exister. Comme-ci, nous avions besoin d'un aval pour être et vivre.
Nous courrons toute notre vie à cette recherche de reconnaissance dans nos relations, dans notre travail, dans notre vie ... Nous avons besoin d'elle pour justifier que nous existons. Et si nous ne la recevons pas, on se sent triste, blessé, la vie est injuste, on se sous-estime, on perd notre joie de vivre.

Si, nous la recevons, nous en recherchons toujours plus, comme pour remplir un puits sans fond, ou encore nous la refusons, cela nous met mal à l'aise, cela contredit nos croyances que nous ne la méritons pas. Tous nos agissements découlent de ce besoin de reconnaissance et donc de l'approbation des autres. C'est inconscient, mais cela régit notre vie à notre insu. Car nous ne voyons pas le manège qui se joue en nous, nous courrons après des chimères. A chaque fois que nous allons recevoir de la reconnaissance, ce ne sera pas assez, car nous attendons celles de nos parents. 

La libération :

Après cette découverte, j'ai demandé à la Source, comment recevoir cette reconnaissance sans le besoin que ce soient nos parents qui la formulent et voici la réponse :

"De reconnaître en toi ce droit d'exister 
et il ne dépend pas des autres mais SEULEMENT de toi."



Prenez conscience de ce besoin de reconnaissance et offrez-vous le droit d'exister. L'univers vous a créé, car il avait besoin de vous. La vie ne serait pas complète sans vous. Même si vos parents n'ont pas su vous montrer, comment vous êtes importants et uniques. Ils le pensent en leurs forts intérieurs, en leurs âmes, n'en doutez pas...
Comprenez que, lorsque vous recherchez l'approbation des autres, c'est celle du petit enfant que vous avez été et qui recherche celles de ses parents.

Il n'a pas pu être rassuré et validé dans son droit à exister. Aujourd'hui, vous pouvez vous offrir cette libération, honorez qui vous êtes vraiment en prenant conscience que juste le fait d'être là, ici, vivant,vous êtes à votre juste place.
Vous avez le droit d'exister et vivre selon vos envies, vos rêves, incarnez qui vous êtes vraiment. En apportant de la conscience et votre attention sur ce qui se jouait depuis des années en vous à votre insu vous libère. Vous prenez conscience que votre existence ne dépend que de vous.

Pour aller plus loin :

Vous pouvez aider à votre tour vos enfants, nous sommes des pionniers à un nouveau monde, cessons de perpétuer des blessures qui se génèrent de vie en vie, de génération en génération.

Je vous donne un exemple d'un enfant qui est souvent en colère :

Lorsqu'il est en colère, il crie sa place et vous, en tant que parent ou adulte, vous pouvez vous sentir agressé. Même si cette colère est souvent la vôtre qui est enfouie et reniée, car les autres sont nos propres miroirs. La première chose que nous faisons généralement est de demander à cet enfant de cesser d'être en colère et de se calmer.
Sans le vouloir nous sommes entrain de lui priver de l'espace pour que ces émotions se libèrent...

Si vous lui dites :
"D'accord, je te vois, 
je sens que tu as besoin d'être reconnu là, 
tu ne te sens pas respecté dans ton droit à exister. 
Explique-moi ?"

Pour l'avoir exercé sur un enfant, je peux vous dire que celui-ci c'est arrêté net, m'a regardé avec de grands yeux ronds... (sourires). Puis, il a pu prendre le temps d'écouter son intériorité et me dire ce qu'il ressentait comme enfermement et privation à son droit d'exister.
En quelques minutes, nous avons ensemble désamorcé sa colère récurrente pour installer une relation épanouissante pour chaque partie. Vous pouvez l'appliquer pour les crises de caprices, de jalousie, de tristesse etc ...


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J'espère que mon expérience et cet article vous aideront à vous libérer de ce besoin de reconnaissance en réalisant et en vous offrant ce droit d'exister. Vous êtes uniques, prenez conscience que vous êtes précieux pour la Vie, les personnes autour de vous et l'Univers. Oui, vous avez le droit d'exister !

Jessie B. Jed